Niki
Kokkinos
La plasticienne Niki Kokkinos vit et travaille à Bruxelles, Belgique. Elle a étudié le dessin à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles et la peinture sous Arie Mandelbaum à l’Académie d’Uccle à Bruxelles. Elle est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en philosophie de l’art, Université Paris XII et a remporté une bourse au Centre de Tapisserie de Tournai, Belgique.
Ses expositions personnelles remontent à 2003, les dernières étant présentées en Belgique, en Bulgarie et en Thaïlande. Les expositions majeures incluent «Round Angle», dernière exposition personnelle de 2016 à la galerie Ardel à Bangkok, «Identity», qui s’est tenue au Design Museum d’Anvers en 2012, «12 Hours for Greece», une installation organisée la même année au les Halles de Schaerbeek à Bruxelles, et «Transparences» qui s’est tenue en 2009 à la Chapelle St Ferréol de Viens, France, au même endroit, elle a rejoint les artistes Arlette Vermeiren et Carole Solvay pour organiser l’exposition «Les Écritures des Plumes et du Papier» parmi beaucoup d’autres.
Hormis le polyester et la toile, Niki Kokkinos travaille principalement sur papier. Elle travaille à partir de grandes feuilles de papier japonais, qui ont été pliées et dépliées à son rythme selon ses inspirations. Lorsqu’elle peint, les coups de pinceau rencontrent certaines zones des plis successifs du papier, qui modifient la forme du tissu. Une fois le papier plié, les couleurs apparaissent de manière imprévisible. De cette manière, ses œuvres intriguent comme un livre aux plis indéfinis pleins de secrets peut-être cachés, de bords légers et de touches de transparence, d’évanescence et d’opacité qui permettent de la tendresse dans la sculpture.
La particularité des œuvres de Kokkinos réside dans leur transparence superposée et ébouriffée ainsi que dans leur contraste entre le flou pictural et la précision marquée. Tous les plis et lignes évoquent des sentiments divers de la campagne, du ciel agité, et des architectures, de la mer et des îles d’où viennent ses ancêtres.
Par un dispositif mouvant de pliages, empreintes et marquages Niki Kokkinos interroge la surface picturale dans une rythmique d’agencements aléatoires délaissant l’œuvre ouverte. Le pli, comme mode de construction de l’espace et des limites du tableau, organise une itération, la perte de repères, l’enrichissement par inter-texturalités.