Finissage samedi 30 mars de 16h à 18h
Anna Czapski sera de permanence au Basketheon, pour baratiner l’avenir dans des baskets.
& Emma Kraak vous donnera des nouvelles du diverticule, à voix basse à la demande.
A partir de 18h performances
d’Antoine Boute, Maxence Obein, Emma Kraak & Manon Blanc Catarino + surprises.
La situation est délicate : C’est une évidence mondiale, locale, fractale. Vivre se fait donc tenu “en joue” par une multitude épaisse de signes et questions. Or il y a crise de l’attention : tellement de choses nous distraient, nous dispersent, nous éloignent de ce qui mériterait, en fait, toute notre attention. Mais il n’y a pas que la guerre attentionnelle. Il y a aussi la magie, le miracle de l’attention. Être attentif se muscle, comme l’imagination se muscle. Être attentif n’est pas prendre le contrôle mais plutôt se mettre dans une posture, une disponibilité particulière, favorable à cette sorte d’écoute qui nous permet de rebondir quand un jeu ou une bonne blague se présente, de surenchérir. Ou bien, qui nous permet d’être touchés, déplacés, émus par ce jeu qui advient. La question qui se pose est alors : comme ça joue? Comment ça joue bien? Qu’est-ce qui vaut la peine de jouer?
Antoine Herran (1984), travaille à Bordeaux sur les questions de la chanson et de l’improvisation ; il est aussi auteur de créations radiophoniques, de dessins et de peintures interrogeant notre rapport à la parole et au commun.
Dorothée Catry (1970) s’intéresse à la matière et à la couleur. Elle extrait les colorants naturels des plantes pour teindre des tissus de soie.Elle transforme les soies teintes en pétales puis en fleurs ou autres formes végétales, qui sont souvent des accessoires, mais avant tout des bouquets de couleurs.
Sarah Wéry (1987), compositrice, musicienne et pédagogue belge. Violoncelliste de formation instrumentale, elle a écrit une trentaine de pièces pour différentes formations, jouées dans des concerts et festivals internationaux. Elle travaille notamment avec des personnes n’ayant pas de formation musicale spécifique ; enseigne et monte des projets musicaux avec des personnes porteuses de handicap mental ; co-dirige et fonde des groupes de musique pour adultes ou enfants et enseigne l’improvisation. Pour des exposition ou des spectacles elle crée des installations, objets ou costumes vibratoires.
Stevie Ango (1996) questionne les mécanismes d’invisibilisation des travailleureuses de la maintenance/manutention qui interviennent dans les espaces publics, et plus particulièrement ceux dits culturels. Il incarne ces corps de métier liés au soin des choses et effectue des micro-interventions discrètes/secrètes dans ces espaces, créant de légers décalages, perturbant (parfois) les habitudes des corps qui consomment ces infrastructures.
Manon Blanc Catarino (1997), étudiante à l’ERG, met en scène des performances collectives qui font émerger des techniques féminines de rituels de soin, participe à des lectures performées, co-organise des lectures durationelles sur 24h ; elle s’empare depuis peu du médium vidéo pour questionner la physicalité, la sensorialité, ainsi que l’abstraction au sein d’une narration.
Anna Czapski (1977) est poète punk documentaire. Je préfère les frissons du live au frou frou du papier. Elle écrit mais un trouble sévère de la personnalité l’éloigne sans cesse des tables et des chaises tant et si bien qu’elle a développé sa poésie en plein air, dans le réel, en créant des situations, le plus souvent de groupe, le plus souvent des promenades. En ce moment, elle étudie le jeu de rôle et les voyages dans le temps. Elle dit que faire de la poésie et expérimenter d’autres modes de vie, c’est idem.
Emma Kraak (1990) est traductrice et partage son temps entre Bruxelles et le Hainaut. Elle est l’auteure de petits textes épars, dont Perce Neige, Om et Liquidation Totale.
Clara Bretheau (1996) écrit, dessine, enquête sur la disparition des insectes, le poids de la linguistique sur le réel et la puissance symbolique des ressorts.
Maxence Obein (1997) inventeur opportuniste, explore les relations entre phénomènes naturels et interprétations sensibles. Il conçoit des instruments tentaculaires, performatifs et sonores pour révéler les liens qui régissent ces phénomènes en jouant sur la transformation des matières.
Jeanne Pruvot Simonneaux (1996) organise des jeux grandeur nature participatifs qui prennent la forme de banquets, balades, concert spectacle ou expositions. On y expérimente concrètement des questions philosophiques et poétiques. Pour l’occasion, elle fabrique des accessoires/outils décors, avec un foisonnement de techniques: dessin, broderie, écriture, danse, chant, cuisine sculpturale.
Antoine Boute (1978) aime écrire des livres, faire des performances vocales, explorer des façons de donner cours et passer du temps dans son bureau qu’est la forêt.
Une exposition imaginée par Jeanne Pruvot Simonneaux avec adjoint à la coordination: Antoine Boute