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ODRADEK présente Lotus Loop de Sunyoung Choi et Yacine Sebti.
Chimères interstitielles
L’exposition « Chimères interstitielles » présente 3 artistes coréennes basées à Séoul, Paris et Bruxelles. Celles-ci accumulent différentes expériences au travers des sociétés dans lesquelles elles évoluent. Leurs œuvres et recherches restent malgré tout en correspondance avec la culture qui les a bercées.
« Chimères interstitielles » cherche à montrer comment une identité évolue en fonction du lieu présent et comment les références culturelles et sociétales se reflètent dans les œuvres.
L’exposition de ces 3 artistes, reliées par leur pays d’origine, cherche à attirer l’attention sur la richesse de l’identité intérieure par opposition à l’identité extérieure qui leur est attribuée. Elles nous font alors découvrir un univers hétéroclite.
Min Shin vit et travaille à Séoul. Elle questionne comment un problème sociétal peut se traduire en art visuel. Min Shin évoque l’injustice systématisée dans la société coréenne.
Avec la technique du « papier mâché »,Min Shin module des figurines féminines et renforce cette matière fragile et froissable par du dessin au crayon graphite. Ces figurines rondes et naïves arborent une expression de colère. Shin dénonce la manière dont le corps de la femme est perçu dans la société coréenne comme ailleurs. La laideur volontairement choisie sert à renverser ce regard aliénant. Elles ne sont pas là pour être regardées mais pour regarder. En renversant le regard, elles retrouvent leur dignité.
Sunyoung Choi, bruxelloise d’adoption, détourne le « Test de Rorschach » qui consiste à évaluer les traits de personnalité selon ce que les sujets perçoivent à partir de taches d’encre. Comme pour quantifier la performance visuelle, Choi dispose ses taches d’encre à la façon d’un tableau optométrique. La cohabitation de ces deux tests fait naître une sorte de non-sens, et dévoile l’absurdité de la tentative de vouloir quantifier, classer et trouver une logique de cause à effet.
Dans son autre pièce, « Entomologie », ces taches d’encre sont découpées, pour ensuite être épinglées. Choi met les images mentales, souvent perçues comme mouvantes et furtives, en relation avec les insectes volants, comme une collection d’insectes où l’on organise les spécimens selon leurs caractéristiques. Dans son œuvre, elle esquisse le désir désespéré de l’être humain d’attraper, définir et figer l’insaisissable et imprévisible.
Hana Kim explore le monde des végétaux qui existent en dehors des limites et des frontières, plus particulièrement celui des plantes que nous trouvons dans l’espace urbain et que nous appelons communément « Les mauvaises herbes »
Le monde végétal, et surtout les mauvaises herbes, croissent à l’interstice, entre les éléments. Elles développent leur singularité, mais d’une manière décentrée. A l’intérieur comme à l’extérieur de l’espace d’exposition, Kim interroge, à travers des médias variables, le mouvement visible et invisible d’un végétal ainsi que les divers aspects de son expansion.
Commissaire d’exposition Jihye Choi
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