Kim
Hana

Hana Kim explore le monde des végétaux qui existent en dehors des limites et des frontières, plus particulièrement celui des plantes que nous trouvons dans l’espace urbain et que nous appelons communément « Les mauvaises herbes ».
Le monde végétal, et surtout les mauvaises herbes, croissent à l’interstice, entre les éléments. Elles développent leur singularité, mais d’une manière décentrée. Par rapport à nos conceptions du monde animal, dont le cycle est plus visible, le monde végétal, lui, est dans un espace intermédiaire, entre le souterrain et l’aérien. La croissance et la reproduction des végétaux fonctionnent dans la mutualité, pas dans la compétitivité comme chez les humains.  Nous considérons les plantes d’une manière moins « individualisée » que les autres espèces vivantes. Nos conceptions de la nature s’élaborent par rapport à nos besoins, dans une vision anthropocentrique. En vivant aux frontières, les mauvaises herbes sont toujours placées de manière transversale entre les agencements et les dispositifs de la ville. Elles n’imposent pas de résoudre les contraires, elles sont décentrées et ne perdent pas pour autant leurs subjectivités.