EXPOSITION | Ixelles

VERNISSAGE

28/09/2023 à 18:00

FINISSAGE

30/03/2024 à 16:00

Des formes s’interconnectent

Du 29/09/2023 au 30/03/2024

Des formes s’interconnectent 

Se rendant solidaires aux enjeux actuels de la biodiversité, 5 artistes se mobilisent afin de mettre en place des métamorphoses. Avec eux nous participons au Grand Temps, celui d’avant le partage moderne des différences et des identités. Admettons que nous sommes de constitutions organiques et que nous faisons un avec la nature.  Il suffit alors de se reconnecter à notre imaginaire pour faire sauter des barrières mentales et basculer dans l’entre-deux des arts et des sciences.

Dans l’intention de pratiquer divers enjambements et croisements entre le passé et le présent, la réalité et la fiction, Arlette Vermeiren, Ghita Remy, Pedro Riofrio, Silvia Bauer et Agustin David Llosa se jouent de la hiérarchisation des espèces et des contraintes spatio-temporelles. Mais encore ils se moquent de la différence entre le vrai ou faux.

Arlette Vermeiren file du papier d’emballage de bonbons, biscuits ou d’oranges pour réaliser de très grands assemblages au moyen d’un processus de nouage. La disparition du contenu et la récupération de sa partie négligeable permet à l’artiste de se maintenir dans la plus grande légèreté de la matière.

Ghita Remy s’exerce à l’archéologie déjantée en confondant le passé et le futur. Ses trouvailles dévoilent notre présent postmoderne et nos déchets se mettent à en dire long sur de possibles rencontres.

Pedro Riofrio se soucie de donner vie à la céramique en lui inoculant des spores de champignons. Il permet ainsi à la pensée de se déployer en rhizomes.

Silvia Bauer récupère cartons, pneus ou matière caoutchouc pour créer des alliances à la texture composite.

Enfin Agustin David Llosa, prenant le parti de la narration, donne aux formes qu’il met en scène le pouvoir de raconter une histoire rébus. Ses figures à haute teneur symbolique servent de matrice à notre mémoire individuelle et collective.

Dans tous les cas il sera donc question de la permanence de la matière et de la réalité de la fiction.

Simone Schuiten