Philippe
Brodzki
Avec Philippe Brodzki et ces hommes, femmes ou enfants déposés avec tendresse sur des animaux mythiques ou domestiques, nous rencontrons d’étranges duos. L’artiste a fait en sorte que leur intimité soit bien gardée afin que seul le vide puisse leur donner vie. Les sculptures de Philippe Brodzki contiennent par leur langage silencieux une part de vacuité que l’on retrouve justement dans l’esthétique chinoise.
Les sculptures convergentes de Philippe Brodzki et Zongying Shi
Dans le cadre de la résidence de l’artiste Zhongying Shi, le sculpteur belge Philippe Brodzki a accepté de recevoir son homologue chinois dans son atelier et de partager avec lui les deux dernières semaines de son exposition.
Cette rencontre entre Philippe Brodzki et Zhongying Shi paraît de prime abord incongrue au vu de la distance culturelle qui les sépare.
L’un présente, regorgeant de douceur, de singuliers personnages campés dans des postures réservées. Plus étrange encore, ces individus mystérieux chevauchent délicatement des animaux avec lesquels ils s’associent pour former un binôme insolite.
L’autre, en s’inspirant du bouddhisme chan, se focalise sur le devenir et le changement perpétuel de toutes choses. Son œuvre se déploie à partir d’un sujet de préoccupation essentiel : le dynamisme de la nature avec ses adjuvants, la circulation des énergies et la fluidité permanente.
Néanmoins, les deux sculpteurs partagent le même besoin de ralliement à l’animalité. Pour Zhongying Shi, que ce soit par le cycle de vie des vers à soie ou des caprins, l’homme fusionne avec la nature en partageant le même processus vital.