VERNISSAGE
FINISSAGE
Texte, texture, textile
Texte, texture, textile
Donnant suite à la résidence de Marina Gasparini de cet été, ODRADEK présente 8 artistes investies dans une pratique d’écriture liée aux fibres textiles. Celle-ci permet à une lettre, un mot, une phrase, voire même à un poème, de devenir fil et trouver ainsi une matérialité spatiale. Partant du constat que l’écriture n’est initialement qu’un ensemble composé de lignes et de traits, il s’avère possible de tisser, nouer, broder à l’aide de fils que leur texture achemine. Il sera alors question dans l’exposition de migration : les mots comme les hommes se déplacent, se transforment ou sont déportés.
Marina Gasparini a confectionné des lettres en tissu garnies de gallons et autres festonnages. Ces 27 lettres taillées sont mettables et évolueront au gré du déplacement de figurants lors d’une performance.
Natalia Blanch expose des poèmes-dessins ainsi qu’une œuvre à l’huile sur papier de riz cousu main et texte crocheté. Ces extraits de poèmes constituent la charpente conceptuelle et formelle de son travail.
Estelle Saignes propose une tapisserie tissage Jacquard. Partant de vues de Google Maps, elle crée un patchwork pour rendre compte des effets d’un lac artificiel de New Jersey.
Jehanne Paternostre, à partir de déchets de fils issus de la restauration de tapisseries, crée un nouveau fil qui évolue en une ligne mémorisant les affres du temps.
Mimi Kunz et Miriam Gronwald réalisent une installation donnant suite à une performance. Pendant que Miriam danse Mimi s’inspire de ses mouvements pour traduire en gestes graphiques les rythmes du corps de la danseuse.
Michèle Louis brode un texte écrit de manière lisible, qui à l’envers du tissu donne à voir des fils traçant d’autres voies à suivre.
Françoise Seffer inspirée par l’écriture de son père ou par un vol d’étourneaux brode et manie le crochet ou les fuseaux pour composer à sa manière.
Simone Schuiten