VERNISSAGE
Paysage-bois
Paysage-bois : apprivoiser le végétal
Cette exposition réunira 7 artistes, qui, par leurs différents points de vue, entrent en relation avec un élément fondateur : le végétal. C’est bien le dialogue entre l’homme et la nature qui apparait dans le paysage. Ce dernier, constitué autant par celui qui regarde et approche que par celui regardé et approché, indique qu’une rencontre intime a lieu. Celle-ci nous rappelle que nous sommes constitués par un ensemble de relations allant du ciel à la terre en passant par le monde souterrain de nos racines et l’atmosphère aérienne des vents qui nous font tourner la tête pour nous mettre en contact avec l’invisible.
Anne Marie Finné compose des scènes bucoliques en fonction de différentes perspectives qui font voyager le regard, tandis que sur des papiers carbones grattés, c’est l’atmosphère abstraite du paysage arboré qui nous revient.
Les impressions de Nathalie van de Walle révèlent des espaces saturés par une verdure urbaine abandonnée à elle-même.
Jipeng Ke se focalise sur la densité du feuillage en dialoguant avec les couleurs du monde végétal.
Les impressions sur bois de Roby Comblain indiquent comment la texture bois devient une interlocutrice.
A l’aide du feu qui lui sert de guide, Gérald Dederen transforme la matière première pour donner au bois une forme carbonisée où le vide et le creux apparaissent en pleine vitalité.
Aline Forçain, elle aussi recourt à la technique du bois brûlé pour créer des paysages nous invitant à les toucher des doigts.
Simone Schuiten
Nathalie van de walle se balade à travers les chantiers et les paysages dévastés.
Elle aime les lieux en désuétude, qu’elle traque, croque et recadre. Ici, elle se réfugie dans un lieu presque infranchissable qu’elle appelle son zoning. C’est un lieu situé dans une architecture abandonnée où prolifèrent des herbes géantes qui se mélangent à une nature épineuse en perpétuelle croissance. Dans cette espace resserré et confiné pousse en profusion une végétation luxuriante où les entrelacs ressemblent à des lianes. C’est une nature pleine de sensations !
Trace de chaos et de grand désordre, elle nous révèle leur essence la plus secrète.
A travers la gravure sur bois, on entrevoit la patience nécessaire à la tâche de dompter la planche par sa découpe. Noir et blanc, elle donne à voir une nouvelle écriture. Elle nous confronte à un profond sentiment d’impuissance face à cette abondance végétale. Le regard est convié à choisir le cheminement d’une exploration au risque de se perdre. Elle canalise le geste et grave de sa sensibilité pour reconstruire un paysage en bois.