VERNISSAGE
FINISSAGE
Grand Format
L’espace ODRADEK résidence, implanté depuis plus de huit ans au 35, rue américaine, se dédouble en un deuxième lieu pour présenter des expositions à thèmes et ouvrir un atelier d’artistes.
Grâce au soutien de la Fondation Demeures et Châteaux, le nouvel espace ODRADEK XL situé à 5 minutes à pied d’ODRADEK rue américaine permettra aux visiteurs de passer aisément d’un lieu à l’autre.
Le public sera invité à découvrir et rencontrer des œuvres grands formats des artistes participant à une réflexion commune.
A partir du 3 mars 2023, deux expositions en parallèle auront lieu : « Grand format » au 52, rue Paul Emile Janson, 1050 Bruxelles et « L’Aventure silencieuse des espaces intervallaires » au 35, rue américaine, 1060 Bruxelles.
A propos d’ODRADEK XL
Odradek signifie en slave hors du chemin. Issu d’une nouvelle de Franz Kafka, le souci du père de famille, Odradek, est un objet bizarrement constitué qui se déplace, apparaît, disparaît, émet parfois des sons au sein d’une famille assez banale.
Cette étrange apparition proposée par Kafka nous convient, Odradek suggère d’aller voir ailleurs, hors des chemins balisés et nous retiendrons dès lors la gageure de Kafka qui est de rendre universelle la plus inexplicable et insolite singularité.
Dans l’esprit de notre ASBL le dialogue avec le public sera privilégié par la présence des artistes dans l’atelier installé dans les salles d’exposition. Cette mise en présence, cette disponibilité des artistes s’avère essentielle aujourd’hui. Elle favorise la rencontre, crée des affinités esthétiques et libère différentes manières de voir.
Une question nous semble dès lors essentielle : Comment rendre l’espace vivant ? Il s’agit de celui de nos salles d’expositions tout comme celui de l’atelier et plus encore celui sur lequel l’artiste œuvre.
Notre nouveau lieu, nous permettant d’exposer des œuvres de grande ampleur, met en évidence la ligne d’ODRADEK. Une première série de peintures nous invite à participer aux graphes, glyphes, signes et autres marques que Léo Baron, Zhang Dawo, Mouna Ikhlassy, Jipeng Ke, Christine Nicaise et Tianmeng Zhu inscrivent sur un support matériel avec lequel ils dialoguent. « Grand format » nous entraîne dans une rencontre existentielle, celle du public et de l’artiste via des modes de communications hors normes.
Les artistes présenteront leur cheminement à propos des traces graphiques qu’ils cherchent à libérer des codes linguistiques habituels. Ces graphèmes, ces signes mi-images mi-mots, ni images ni mots relèvent d’une communication hors normes, hors « police » de caractères. Il s’agit plutôt de battements rythmiques, de poésie visuelle et corporelle. Les traits graphiques s’affirment par le geste et se réalisent dans une dimension existentielle, matérielle très concrète. C’est tout le pouvoir magique des premières écritures, des formules incantatoires mais aussi des pulsions du corps qui répondent à l’énergie vitale qui les anime.
En défendant l’art du trait, la dynamique et le rythme qui l’accompagnent, les artistes associés au projet cherchent à nous défaire du conditionnement des savoirs académiques et institutionnels.
L’objectif du collectif est de libérer l’écriture des codes de lisibilité pour retrouver la texture de la matière, du réel ou de la nature. L’écriture indéchiffrable manifeste un véritable défi car il y est question de la réunion du dessin et de la graphie à partir d’un dénominateur commun : le trait. Le rythme de la ligne se confrontant à l’espace d’une surface nous invite à penser par images et ce, en dehors du cadre conventionnel de nos connaissances.
Un catalogue d’une cinquante de pages accompagne l’exposition