Jacques
Pourcher

Jacques Pourcher

(Chamalières (F), 1950, vit et travaille à Clermont-Ferrand)

Né dans une famille qui accordait une grande place à l’art, Jacques Pourcher a appris la peinture en autodidacte. Ses nombreuses visites d’expositions et de musées ainsi que l’étude de reproductions de tableaux l’ont notamment familiarisé avec les pratiques artistiques.

Intéressé par les interactions entre peinture, musique et philosophie, Jacques Pourcher a rendu hommage à Franz Schubert, Gustav Mahler et Claude Debussy.

En 1970, à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence, il assiste à des concerts de compositeurs américains (dont John Cage). Cette musique le touche profondément et donne à son travail une nouvelle impulsion qui le conduit vers l’art minimal, forme qu’il apprécie et pratique encore aujourd’hui.

D’autres compositeurs entrent aussi dans son travail : Jean-Yves Bosseur, Morton Feldman, Gérard Grisey, György Ligeti, Luigi Nono, Éliane Radigue, Giacinto Scelsi et bien sûr John Cage.

A partir de 1980, il introduit dans son travail des papiers traditionnels d’Extrême-Orient (Népal, Japon, Corée, Chine). Il les assemble en de subtils collages qui jouent sur la diversité des textures. Souvent structurées par bandes horizontales, ses compositions cherchent à capter et varier les points d’accroche de la lumière. Sa palette de couleurs se restreint à une variation de tons clairs (blanc, beige, ocre) selon les papiers utilisés.

Jacques Pourcher a également travaillé à la réalisation d’un livre d’artiste : James Joyce. Il illustre et calligraphie différents textes de l’écrivain (2006, Zurich).

Il a exposé en Allemagne, Belgique, France, Suisse, USA… Ses œuvres se trouvent dans plusieurs collections privées et publiques, notamment au Cabinet d’art graphique du Centre Georges Pompidou, au Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) d’Auvergne et au Art Museum of Western Virginia (USA).

En 2016, une monographie lui est consacrée : Jacques Pourcher, peintre parmi des compositeurs par Lenka Stranska (Éditions Delatour). Celle-ci écrit : Mettant en œuvre un savoir-faire de son invention, Pourcher fragmente la surface du support en microparticules qui, à l’échelle macroscopique de notre vision, figurent les vibrations sonores captées à un instant donné. L’intensité des colorations lumineuses, toutes subtiles, est modulée en réponse aux délicates nuances musicales jusqu’à la limite du silence – ou de l’invisibilité – à la manière d’une quête visant à atteindre l’infini en cherchant à saisir l’imperceptible.

La bibliographie de Jacques Pourcher comprend également des textes de critiques d’art, dont Jean-Yves Bosseur, Philippe Piguet et Lydia Harambourg.